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L'imaginaire
Bienheureux les fêlés, car
ils laissent passer la
lumière
Non, mais elle est
complètement fêlée, cette
Sophie, avec ses textes à la
noix! Où veut-elle que
j'aille chercher des idées
avec une consigne pareille ?
A bien y réfléchir, il n'y
en a pas une pour sauver
l'autre ! Et pourtant, à la
lecture, que de trouvailles,
que de perles, que de fous
rires admiratifs, plus la
consigne est loufoque, plus
les textes sont réussis !
Serait-ce que la lumière
jaillit de ce petit grain de
folie qui nous précipite
dans l'onirisme ?
Ce semblant d'irrationalité
nous ouvre-t-il grand la
porte du monde irréel du
rêve ?
Pour que l'imaginaire se
déchaîne, il me faut laisser
la bride sur le cou à mon
crayon, ce n'est pas la
pensée cartésienne qui a le
dessus, mais le cerveau
limbique qui se déchaîne et
laisse libre cours à la
Pointe Bic !!
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« Des
ténèbres jaillit la lumière
! »
Mais pour cela, il faut bien
une fente, une fêlure; et
c'est de ce mince interstice
que vont sourdre, d'abord
lentement, puis de plus en
plus largement des idées un
peu folles qui se bousculent
dans une cohérence
incertaine, peut-être même
dans une certaine
incohérence, pour donner un
texte qui n'a ni queue ni
tête mais un corps fluide et
incongru qui ne pourra
plaire qu'à ceux qui sont
assez fêlée pour y trouver
du plaisir !
Chantal Jacquin
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