Promenons nous dans le bois

 

Accueil >> Décrassage de cerveau >>

 

L'autre jour me promenant à l'orée de la forêt, sous un soleil de fin d'automne, je rêvassais et chantonnais cette ritournelle de mon enfance :
 « Prom'nons-nous dans le bois pendant que le loup n'y est pas....
et s'il y était.... »
... tout à coup un grand bruit m'interrompit, mon cœur se figea soudain. Que se passait-il sous ces grandes futaies sombres ?
Prenant mon courage à deux mains je pénétrai dans la forêt. Un sentier que je ne connaissais pas , devant moi. Au loin une clarté étrange semblait me faire signe.
Le grand bruit avait cessé, au contraire j'étais plongé dans un silence habité de frôlements d'ailes, de brise légère. Une odeur inconnue, mais agréable , se dégageait de l'atmosphère inhabituelle de la forêt.
J'avançais toujours vers la lumière. J'essayais de penser, de savoir où j'étais, ce qui m'arrivais. Je ne pouvais pas revenir sur mes pas, ni même me retourner. Une force, en moi, et en même temps extérieure à moi me poussais à continuer la route.


Qu'allait-il m'arriver?
Bientôt le chemin s'élargit, il devint plus lumineux, une musique arrivait à mes oreilles.
La forêt avait fait place à un grand parc arboré, une gloriette se dressait en face de moi, dominant un escalier monumental qui conduisait à un château de conte de fées.
Je descendis l'escalier, m'approchai de l'allée du château. Le Chat Botté vint à ma rencontre, il s'inclina devant moi dans une courbette majestueuse.
- « Princesse, me dit-il, que je suis heureux que vous n'ayez pas rencontré le Loup qui la semaine dernière a dévoré la grand-mère du petit Chaperon Rouge, ni l'Ogre, parti à la recherche du Petit Poucet. Mais pressez-vous, mon maître, le Marquis de Carabas, n'attends plus que vous pour ouvrir le bal! »
et il me donna le bras très cérémonieusement.
Nous pénétrâmes ainsi dans le château. Traversant la grande galerie tapissée de miroirs, je me regardai et vis avec étonnement que, telle une marquise, j'étais vêtue d'une magnifique robe de dentelle ornée de colifichets. Ma coiffure m'étonna encore bien davantage : un énorme chignon bouclé tel que je n'en avais jamais vu.
Le Chat Botté me conduisit au Marquis de Carabas qui me touchant le bras, me dit :
- « Hé! Réveille-toi, tu t'étais endormie là au bord du bois ! Dépêche-toi ! Tu sais bien que nous devons nous préparer pour le bal des Pompiers! »


Chantal Jacquin

 

Sophie Martin

Accueil | Mentions légales | Contact

25530 - Orsans